Gabriel Garcia Marquez
trstanDH23 de Marzo de 2014
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André Durand présente
Gabriel GARCIA MARQUEZ
(Colombie)
(1928-)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres
qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Cent ans de solitude’’).
Bonne lecture !
Né dans le village d'Aracataca, l’année même du massacre, dans sa région, des ouvriers des bananeraies qui étaient en révolte contre les patrons, il était, l’aîné de onze enfants, le fils d'un télégraphiste, Gabriel Eligio Garcia, et d'une jeune fille de la bourgeoisie locale, Luisa Santiaga Marquez. Mais il fut véritablement élevé par ses grands-parents maternels. Son grand-père, Nicola Marquez Iguaran, un ancien colonel, était son compagnon et confident : il lui raconta comment, lui qui était libéral, libre penseur et anticlérical, s’était battu, les armes à la main, contre les gouvernements conservateurs. La grand-mère, Tranquilina Iguaran Cotes, femme nerveuse et visionnaire, entrait la nuit dans sa chambre et le terrorisait par ses histoires de revenants. La maison et son ambiance constituèrent le cadre de nombre de ses nouvelles et romans.
De 1936 à 1944, il vécut avec ses parents entre Barranquilla et Sucre, faisant ses études primaires chez les jésuites du collège de Barranquilla. Puis il fit ses études secondaires au lycée Zipaquira, près de Bogota, où il était boursier, obtenant en 1946 le baccalauréat. En 1947, il fut étudiant en droit à l’université de Bogota. Il publia alors dans le journal ‘’El espectador’’, la première d’une série de nouvelles :
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‘’La tercera resignación’’
(1947)
“La troisième résignation”
Nouvelle
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‘’La otra costilla de la muerte’’
(1948)
Nouvelle
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‘’Eva está dentro de su gato’’
(1948)
Nouvelle
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Le 9 avril 1948, Garcia Marquez assista au soulèvement populaire (Bogotazo) qui suivit l'assassinat du leader libéral Jorge Eliécer Gaitan. L’université étant fermée, il rejoignit sa famille à Cartagena, où il collabora à “El universal”, journal nouvellement fondé, répondant à la nécessité de survivre et de lancer tout jeune à sa famille extravagante et pléthorique « les bouées de sauvetage » dont elle avait périodiquement besoin.
Passé à “El heraldo” de Barranquilla, il se lia d’amitié avec Alvaro Cepeda Samudio, Alvaro Mutis et Plinio Mendoza.
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‘’Amargura para tres sonánbulos’’
(1949)
Nouvelle
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‘’Diálogo del espejo’’
(1949)
Nouvelle
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‘’Ojos de perro azul’’
(1950)
“Des yeux de chiens bleus”
Nouvelle
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‘’La mujer que llegaba a las seis’’
(1950)
Nouvelle
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‘’Nabo, el negro que hizo esperar a los ángeles’’
(1951)
Nouvelle
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Durant des années de bohème studieuse (1950-1954), Garcia Marquez découvrit Faulkner, Hemingway, Virginia Woolf, Kafka. Joyce.
En 1951, sa mère l'en arracha quelques jours pour lui faire faire un retour aux sources de son enfance, ce village perdu d'Aracataca qui deviendra Macondo dans ‘’Cent ans de solitude’’, où il retrouva tous ces fantômes extravagants qui allaient peupler sa mythologie de romancier. Le jeune lecteur de Faulkner redécouvrit ainsi la surréalité enfouie de ses premières années, dans un univers féminin habité de superstitions et dominé par le grand-père, Don Nicolas Marquez, dit Papalelo, ex-« colonel » de guerres civiles perdues d'avance, qui passa son existence à regretter d’avoir occis un homme dans un duel et qui attendit une pension qui ne vint jamais.
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‘’Alguien desordena estas rosas’’
(1952)
Nouvelle
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‘’La noche de los alcaravanes’’
(1953)
Nouvelle
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Entré en février 1954 à “El espectador”, à Bogota, Garcia Marquez y tint la rubrique cinéma, puis, s'affirmant rapidement comme l'un des plus grands journalistes latino-américains, devint grand reporter.
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‘’Monólogo de Isabel viendo llover en Macondo’’
(1955)
Nouvelle
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“La hojarasca”
(1955)
“Des feuilles dans la bourrasque”
Roman
En 1928, à Macondo, successivement un petit garçon de onze ans, sa mère, Isabelle, et le père de celle-ci, évoquent la mort par pendaison du «docteur», un étranger (peut-être français), homme sans nom et sans origine connue, qui y est venu en 1903. Il était arrivé le même jour que le nouveau curé auquel, curieusement, il ressemble comme s’ils étaient parents. Ayant une lettre du colonel Aureliano Buendia à remettre au grand-père, colonel lui aussi, celui-ci l’a logé dans une chambre. Pendant des années, il y a reçu des malades, jusqu’à ce qu’arrive «la hojarasca» («la bourrasque de feuilles» du titre), c’est-à-dire l’agitation créée par l’implantation à Macondo d’une compagnie bananière. Ayant établi son propre service de santé, elle l’a réduit à l’inactivité. Il resta enfermé dans la chambre, apparemment tout à fait solitaire, alors que, révélation survenue le jour où elle fut enceinte, il y recevait Mémé, la «guajira», la servante indienne, avec laquelle il partit dans un maison abandonnée du village. Mais, en 1919, lors d’une nuit de violences à la suite d’élections, il avait refusé de soigner des blessés. Depuis, homme maudit qu’exècre le village, autrefois enrichi et maintenant oublié et misérable, il s’était enfermé neuf ans avec Mémé qui, cependant, ce matin-là, a mystérieusement disparu, assassinée peut-être par son amant.
Le curé étant absent, le grand-père affronte le maire qui refuse le permis d’inhumer, mettant en doute que le mort se soit pendu. Les villageois jubilent, haineux, en surveillant de leurs fenêtres les ultimes vicissitudes de celui qu'ils ont condamné de son vivant «à pourrir derrière ces murs». Quelle promesse étrange, quelle parole donnée obligent un vieillard à braver leur colère pour donner à tout prix une sépulture à celui qui a trahi sa confiance? Confiance trahie aussi par Martin, un jeune homme survenu lui aussi, qui tenait avec lui des conciliabules, qui épousa Isabelle sans lui avoir vraiment parlé, lui fit ce garçon et disparut, se révélant un escroc, autre «hojarasca» lui aussi.
Commentaire
Le chassé-croisé des monologues des trois narrateurs reconstitue l’histoire petit à petit sans jamais l’élucider vraiment. Dès ce premier roman, où était perceptible l’influence d’Hemingway, de Faulkner et de Joyce, sont apparus le village de Macondo et une situation que Garcia Marquez a ensuite reprise à plusieurs occasions : des personnages-narrateurs apportent des témoignages sur un cadavre présent ou absent.
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En juillet 1955, envoyé en Europe, Garcia Marquez se rendit à Genève, puis à Rome, où il s’inscrivit au Centre expérimental de cinéma. Quelques mois plus tard, la fermeture de son journal par le dictateur Rojas Pinilla, le surprit à Paris. Bientôt sans argent, réfugié au dernier étage d’un hôtel du Quartier Latin, il travailla à un roman.
En 1958, il visita l’Allemagne de l’Est, l’Union soviétique, la Hongrie, séjourna de nouveau à Paris puis à Londres et à Caracas, avant de gagner la Colombie, où il épousa Mercedes Marcha Pardo, chaste amour de jeunesse, qui allait lui donner deux garçons.
En 1959, il s'associa à la révolution cubaine comme correspondant de l'agence ‘’Prensa latina’’ à Bogotá, puis à New York. En désaccord avec certaines orientations du régime de Cuba, il quitta Prensa latina en 1961 et partit pour Mexico où il mena de front les activités de journaliste, de romancier,
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