Émile Durkheim

Émile Durkheim, « Les principales attitudes rituelles », in Les Formes élémentaires de la vie religieuse. Le système totémique en Australie, Paris, PUF, 1998 (1912), Livre III, pp. 427-592.

Comme vous le constatez, le livre III consacré aux rites comporte trois parties : le culte négatif (ch. I), le culte positif (ch. II-IV), les rites piaculaires (ch. V). La dernière page du Livre (p. 592, « Cette ambiguïté, d’ailleurs […] ») rappelle pourquoi il est essentiel de distinguer ces trois types de rites mais en quoi aussi, parce qu’ils procèdent du « même besoin », il existe une continuité entre eux.

La partie centrale distingue méthodiquement trois types de rites (le sacrifice, les rites mimétiques, les rites représentatifs ou commémoratifs), selon un ordre dont Durkheim recompose cependant la logique dans les dernières pages de cette partie (« Tout nous ramène donc à la même idée […] et les dispositions des fidèles. », pp. 553-555). Il est donc utile de lire ces trois pages avant la longue présentation des rites positifs, car elles donnent le fil conducteur des chapitres II-IV. Un autre passage fait également mieux comprendre la logique à l’œuvre dans cette étude des rites positifs : l’introduction au chapitre IV, pp. 529-530 (« L’explication que nous avons donnée […] les raisons profondes dont il procède. »)

Voici des questions portant sur les différents chapitres de ce Livre III. Pour l’exercice à rendre le 4 novembre, chacun-e d’entre vous choisira un chapitre, et répondra aux questions qui s’y rapportent (et ce serait très bien que tout le monde ne choisisse pas le chapitre I…) Cependant, tout le monde lit le livre III en entier.

Rappel. Dans vos réponses, il s’agit de synthétiser et de reformuler les propos de Durkheim, tout en vous référant ponctuellement à des passages précis (en indiquant les références de page, par exemple, ou en proposant des citations courtes). En bref, il ne faut ni recopier le texte lui-même ni reprendre littéralement des développements trouvés sur Internet ou ailleurs.

Chapitre premier. « Le culte négatif et ses fonctions. Les rites ascétiques » (pp. 427-464)

1/ (Partie I)

2/ (Partie II) En quoi l’analyse de l’ascétisme permet-elle de préciser la fonction des rites négatifs ? Par quel élément se définit l’ascétisme, élément que l’on retrouve selon Durkheim dans toutes les religions ? Pourquoi, dans ce sens, perçoit-on que la religion est l’expression symbolique de la société (comme le chapitre VII du Livre II l’a montré) ?

3/ (Parties III-IV) Comment Durkheim explique-t-il la nécessité des rites négatifs ?

Chapitre II. « Le culte positif. I. Les éléments du sacrifice » (pp. 465-500) et pp. 553-555

(La réponse aux questions nécessite d’avoir lu attentivement tout le chapitre. Il faut percevoir la logique globale de la démonstration à l’œuvre dans ces pages.)

1/ (Introduction) Décrivez les circonstances de l’Intichiuma.

2/ (Parties I et IV) Après avoir indiqué le but manifeste des rites propres à la première phase de cette cérémonie, expliquez pourquoi ils prennent la forme que nous décrit Durkheim, en vous appuyant sur des exemples. Comment Durkheim les explique-t-il ?

3/ (Parties II et III) Comment les rites ici décrits s’inscrivent-ils dans l’Intichiuma ? Quelle est leur fonction ?

4/ (Partie IV) En quoi l’Intichiuma prélude-t-elle au système sacrificiel : quelles sont les ressemblances et les différences entre eux ?

5/ (Partie V) On retrouve ici l’idée selon laquelle le sacré exprime symboliquement la société (« le principe sacré n’est autre chose que la société hypostasiée et transfigurée », p. 495). Comment intervient-elle dans la démonstration que conduit Durkheim

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