Psychologie De L'enfant

LE JEU

Un enfant joue d'abord seul puis il apprend à jouer avec les autres puis avec ses parents, les adultes.

Serge Tisseron : « Le bébé a besoin de temps pour jouer ou plutôt pour apprendre à jouer, et ce temps doit engager tous ses sens. A défaut les capacités d'invention, de créativité, d'humour et d'imagination en seront durablement réduites. »

(Stephan Hessel)

1) Le goût de jouer

Aurait-on perdu le goût de jouer gratuitement ? Par plaisir ?

Les parents ne jouent pas ou peu avec leurs enfants, ce qui inquiète les professionnelles de l'enfance, nous refoulons l'enfant en nous, et cette perte de contact avec notre propre enfance fait de nous des grandes personnes sérieuses et étranges pour les enfants. Des grandes personnes sérieuses qui n'ont pas le temps, qui ont des obligations réels ou créées. Pourtant jouer c'est sérieux, qui est plus sérieux qu'un enfant qui joue ? Mais être sérieux n'implique pas de se prendre au sérieux. Laisser la place au jeu, au cœur des préoccupations quotidienne, prendre le temps de rire, de dire des bêtises. C'est toute l'expression de la créativité humaine.

« Bien heureux celui qui sait rire de lui-même, il à pas fini de s'amuser » Joseph Folliet.

A l'école maternelle on s'occupe très tôt des apprentissages au détriment du jeu, dès l'age de 2 ans, les enfants sont partagés entre les apprentissages scolaires et la télé qui n'est pas un jeu mais un spectacle. Le jeu outre qu'il est vital a également une grande importance en terme de prévention de la violence.

Si les enfants jouent, le jeu n'est pas propre à l'enfance et on ne cesse jamais de jouer. Les petits enfants jouent et nous émerveillent par leurs trésors d’inventivité. Les ados jouent et transgressent, prennent des risques pour grandir, pour se séparer, les adultes « rigolent bien ». Les vieux jouent avec les enfants et les suivent dans leurs inventions et leur créativité.

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