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Grammaire Frances


Enviado por   •  3 de Diciembre de 2013  •  4.422 Palabras (18 Páginas)  •  343 Visitas

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2.3 La théorie searlienne des actes de langage

Dans cette section j’examine trois questions fondamentales. Premièrement je considère comment Searle remplace l’acte locutoire par l’acte propositionnel (dont les composants sont les actes de référence et de prédication), et je montre pourquoi une telle complication est justifiée. Deuxièmement je considère les raisons pour lesquelles Searle rejette la distinction locution/illocution — il montre, en somme, que l’acte locutoire, qu’il nomme ‘acte propositionnel’ et dont sa conception diffère de celui d’Austin, est une dimension de l’acte illocutoire. Et troisièmement je considère les additions de Searle à la théorie des actes de langage; je considère le développement de sa théorie de signification énonciative (utterance meaning) à partir de ses origines dans la théorie de H. P. Grice. Je montrerai, dans le chapitre suivant, comment la théorie de signification de Searle lui permet de formuler une explication plus évoluée des relations entre actes normales de langage et parasites. Ce qui me concerne principalement dans cette section est l’explication searlienne de référence et de prédication, son développement d’une théorie de signification énonciative et son abandon d’une telle théorie au moment où il postule une distinction logique entre les intentions de représenter et de communiquer (la première étant conçue comme indépendante de la seconde et antérieure à elle).

2.3.1 L’analyse searlienne de l’acte de langage

Searle comme Austin rejette la distinction constatif/performatif comme distinction entre deux différents types d’acte, et il accepte que l’acte de langage est l’unité fondamentale de signification et de force (ou la plus fondamentale unité linguistique à dimensions constative et performative). Il accepte aussi les actes illocutoire et perlocutoire. Son interprétation de ce-dernier ressemble à celle d’Austin, mais il interprète le premier assez différemment. Searle ne distingue pas entre les actes locutoire et illocutoire mais entre l’acte illocutoire et deux autres actes: l’acte d’énonciation et l’acte propositionnel. Dans cette section j’examine pourquoi Searle rejette la distinction locution/illocution. Comme signalé dans la section précédente, les locutions et illocutions concernent le langage comme significatif et ayant une force conventionnelle. Sous une certaine description un acte phonétique était significatif, c’est-à-dire qu’il avait un sens et une référence, et sous une autre description il avait une certaine force conventionnelle et comptait pour un certain type d’acte social — comme par exemple ordonner ou promettre.

Bien que Searle accepte que l’acte de langage soit à la fois significatif et de force conventionnelle, il analyse différemment ses dimensions, la majeure différence étant qu’il postule un acte propositionnel à deux composants: les actes de référence et de prédication. Il accepte donc la proposition que, comme nous l’avons vu, les scrupules d’Austin l’empêchèrent d’embrasser. Il parle aussi de l’acte de prédication (un acte incomplet) qu’Austin ne mentionne pas. Voici un schéma des deux systèmes:

Austin

A. l’acte locutoire:

1. l’acte phonétique,

2. l’acte phatique,

3. l’acte rhétique;

B. l’acte illocutoire;

C. l’acte perlocutoire. Searle

A. l’acte d’énonciation;

B. l’acte propositionnel:

1. l’acte de référence,

2. l’acte de prédication;

C. l’acte illocutoire;

D. l’acte perlocutoire.

Avec ce schéma comme point de référence, j’examine maintenant, par rapport à celle d’Austin, l’analyse searlienne de l’acte de langage.

L’acte le plus fondamental du système searlien est l’énonciation de morphèmes, de mots et de phrases.[69] Le morphème est le plus petit élément d’un mot qui est fonctionnel dans un système linguistique. Il ressemble donc guère à la phonation d’Austin. C’est plutôt une organisation de phonations en certains types d’unité qui ont une fonction dans une langue. Donc l’acte d’énonciation ne correspond pas à l’acte phonétique d’Austin et, en fait, il n’y a rien dans le système de Searle qui s’y correspond. Ceci ne veut pas dire pourtant que Searle rejette l’idée d’un acte phonétique. Il le reconnaît mais ne l’inclut pas.[70]

L’acte d’énonciation est un acte de langage sans signification déterminée.[71] Puisque que de produire un acte d’énonciation sans en produire un propositionnel serait d’ « aligner des mots, et ne rien dire pour autant »,[72] il semble que l’acte d’énonciation correspond à peu près à l’acte phatique qui était l’acte d’énoncer les vocables, mots et unités syntactiques d’une langue spécifique. Bref, puisque l’acte d’énonciation est la production de morphèmes, de mots et de phrases (sans tenir compte de ce qu’ils soient employés ou simplement mentionnés), et puisque l’acte phatique est la production de vocables, de mots et d’unités grammaticales dans une langue spécifique (encore sans tenir compte de ce qu’ils soient employés pour dire quelque chose ou soient simplement mentionnés), la similitude ici est assez proche pour justifier que l’on considère provisoirement l’acte searlien d’énonciation comme le même que l’acte phatique d’Austin.

Toutefois l’acte propositionnel de Searle ne correspond pas à l’acte rhétique. Bien que les deux actes concernent l’emploi de langage comme significatif dans la mesure où il a un sens et une référence déterminés, Searle seul permet que différents actes d’énonciation puissent comporter le même acte propositionnel, Austin niant, comme nous l’avons vu, que différents actes phatiques peuvent produire le même acte rhétique.[73] Qui plus est, bien qu’Austin tienne qu’il puisse bien y avoir un acte rhétique qui ne soit pas illocutoire, Searle nie qu’il puisse y avoir un acte propositionnel sans qu’il y ait de même un acte illocutoire.[74]

Comme indiqué ci-dessus, on peut examiner l’acte propositionnel sous deux rubriques: comme acte de référence et comme acte de prédication. Seul le premier est un acte complet de langage puisque, tandis que l’on peut faire référence

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