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L'origine Des Espèces La Lutte Pour L'existence : Compétition Au Sein Des récifs Coralliens

Antillensis18 de Mayo de 2012

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Thomas Malthus, économiste anglais aura une grande influence sur Charles Darwin. En 1938, Darwin lit le livre « Essai sur le principe de population » écrit par Malthus et publié en 1798. Dans son ouvrage, il explique que les individus ont une tendance constante à accroître le nombre d’individus de l’espèce, et que cette augmentation ne tient pas compte de la quantité de nourriture qui est disponible dans l’environnement pour nourrir tous les individus. Il attribue la source des famines à cela, et explique que « le défaut de place et de nourriture fait périr dans ces deux règnes, animal et végétal, ce qui naît au-delà des limites assignées à son espèce ». Darwin est interpellé par ces explications et comprend et intègre dans son raisonnement pour expliquer la théorie de l’évolution, que le principe d’augmentation géométrique des populations est plus rapide que l’augmentation des ressources qui a une croissance arithmétique et, par conséquent, une partie des individus devront disparaître (Levy et Cohen, 1984).

Dans le livre, l’Origine des Espèces, Charles Darwin expose sa théorie sur l’évolution des organismes vivants, à l’aide de plusieurs exemples des observations qu’il a fait dans la nature. Il expose que l’évolution tient compte de la lutte pour l’existence (qui naît après avoir lu le livre de Malthus) et la sélection sexuelle. Darwin applique la doctrine de Malthus aux observations qu’il a fait directement dans la nature, en prenant les animaux et les végétaux chez qui, « il n’y a ni production artificiel d’alimentation, ni restrictions apportée au mariage par la prudence » et exprime que « les variations favorables à une espèce tendaient à être conservées alors que celles qui étaient défavorables tendaient à disparaître pour pouvoir expliquer une partie de sa théorie (Levy et Cohen, 1984) (Chaline, 2006).

Dans le chapitre III de l’origine des espèces, Darwin apporte des explications concrètes et claires concernant les idées exposées auparavant par Buffon, qui disait « la nature des animaux peut varier et même changer avec le temps et que les espèces les moins armées ont déjà disparu ou disparaîtront » et de Lamarck quand il se réfère à « les espèces descendent les unes des autres par la transmission des variations » (fait qu’il expliquait d’une façon différente à Darwin). Il fait allusion aux conclusions de Cuvier qui expliquant la disparition des espèces par des cataclysmes. Il explique d’un point de vue évolutionniste, certaines idées qui avaient été proposées par des naturalistes comme Buffon, Lamarck et Cuvier entre autre (Levy et Cohen, 1984).

Dans ce même chapitre, Darwin explique que la lutte pour l’existence est une caractéristique de tous les êtres vivants, induisant à des adaptations à l’environnement et aux conditions du milieu pour que les organismes puissent s’y développer. Cette lutte est induite par la quantité d’individus qui naissent et qui doivent, à leur tour, se procurer une des places limitées sur la terre. Les individus les plus faibles, ceux qui ont le moins de résistance et moins de capacité de résilience, sont remplacés par des individus plus performants. Les organismes qui résistent et survient dans un écosystème donné, sont ceux qui vont réussir la lutte pour l’existence. Ces organismes, vont conserver les variations qui leur ont permit de réussir, et vont pouvoir transmettre leur patrimoine génétique aux nouvelles générations. Ce résultat de la lutte pour l’existence, entraîne forcement l’extinction des espèces les moins favorisées (Darwin, 1859).

Darwin décrit l'influence de la lutte pour l'existence sur la sélection naturelle et l’émergence des « espèces vraies » provenant des « espèces naissantes ». Pour expliquer cela, il prend des exemples de botanique où il parle dans un premier temps, de la lutte pour la vie entre les guis. Il explique qu’il utilise le terme « lutte pour l’existence, dans le sens général et métaphorique, ce qui implique les relations mutuelles de dépendance des êtres organisés, et, ce qui est le plus important, non seulement de la vie de l'individu, mais son aptitude ou sa réussite à laisser des descendants ». Il explique aussi que « la lutte pour l’existence résulte inévitablement de la rapidité avec laquelle tous les êtres organisés tendent à se multiplier » et utilise le terme augmentation géométrique pour expliquer que les populations tendent à se multiplier constamment mais que les ressources ne sont pas suffisantes. Aucun pays ne peut soutenir la quantité totale d’individus qui naissent, pour cette raison, les individus qui produisent plusieurs œufs à la fois, comme les coraux par exemple, ou plusieurs graines, vont être détruits à une période de son existence. Et ce à ce moment-là, que la compétition va se présenter entre les espèces du même genre, lutte qui sera plus acharnée, et aussi entre les espèces de différents genres.

Un exemple claire de cette lutte pour l’existence, peut s’observer au sein des récifs de coraux, où la compétition pour occuper une place est un sujet de grande importance pour connaître le fonctionnement et l’état de santé de cet écosystème.

La compétition entraîne des impacts importants dans la dynamique de la population récifale, car elle agit sur la disponibilité de nourriture, le recrutement des nouveaux organismes, leur croissance et leur mortalité. Elle peut donc, contrôler la biodiversité et l’abondance au sein de cet écosystème. La place occupée pour chaque organisme sessile est susceptible de changer légèrement au cours d’une échelle de temps (qui peut durer des années ou des décennies), selon la capacité des individus et/ou des colonies à être compétitifs. La perte de cette capacité est une opportunité pour les organismes voisins, qui profitent de la faiblesse de ces espèces voisines suite à des maladies, des prédations ou des phénomènes climatiques, pour gagner la place, s’installer et se reproduire (Connell et al., 2004).

Pour pouvoir se développer et perdurer avec un nombre important d’individus de chaque espèce, les coraux ont besoin d’un substrat dur pour le recrutement des larves, d’un espace bien illuminé et peu profond, et d’une position géographique stratégique pour pouvoir profiter des nutriments apportés par les courants marins (Hughes et al., 2007). Cela a été expliqué par Darwin quand il dit « qu'une même espèce comporte un grand nombre d'individus relativement au nombre de ses ennemis, pour pouvoir se perpétuer et que cette condition implique qu’une espèce ne peut exister qu'à l'endroit seul où les conditions de la vie sont assez favorables pour que beaucoup puissent exister simultanément et sauver ainsi l'espèce d'une complète destruction ». L’impact anthropique direct et le changement climatique, affaiblissent les coraux et permettent la colonisation et l’installation d’autres espèces benthiques. Cela entraîne une augmentation de la compétitivité pour l’espace et les ressources (Hughes et al., 2007).

Les études faites dans les dernières 20 années, ont confirmée, en général, les résultats obtenus dans les années 1980, où ils mettaient en évidence un réseau circulaire de dominance compétitive entre les espèces des cnidaires des récifs, et par conséquent, l’absence d’une compétition linéaire hiérarchique qui permet la coexistence entre les espèces (Chadwick et Morrow, 2011). Des études faites au Japon, ont démontrée qu’au sein des récifs coralliens, il y a une compétition entre les genres et entre les espèces de coraux coralliens (fait qui avait été constaté par Darwin chez d’autres organismes). En prenant cinq espèces du genre Porites, ils ont constaté une dominance hiérarchique linéaire des espèces, mais cette tendance change lors de l’inclusion d’autres espèces du genre dans l’étude, donnant comme résultats une dominance circulaire. Plusieurs études faites dans les années 1990, ont démontrée un réseau circulaire de dominance chez les coraux durs-rocheux (stony corals) à Taiwan, et qui dominent à la fois, les coraux flexibles (soft corals).

Un autre exemple de compétition, est celui de Montastrea annularis (constructeur de récifs), qui est en concurrence pour l’espace, avec une grande variété de d’organismes sessiles au Curaçao, dans les Caraïbes. L’espèce Platygyra daedalea, corail cerveau de la mer Rouge, a des mécanismes qui lui permettent d’endommager d’autres coraux voisins, et de défendre son espace dans le récif. Ces exemples au sein des récifs coralliens, peuvent être comparés avec les exemples que Darwin donne dans le chapitre III, quand il se réfère au «guis qui, poussant sur la même branche et produisant des graines, luttent l'un contre l'autre »

Darwin expose que la lutte pour l’existence, est toujours plus forte et tenace quand il s’agit des individus de la même espèce car ils ont le même régime alimentaire et sont exposés aux mêmes dangers. Mais cette lutte pour l’existence peut aussi se présenter entre des espèces appartenant à différents groupes taxinomiques, en étant un moins intense. Un exemple de cela se trouve dans la mer Rouge où, une espèce de coralliforme, Rhodactis

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