L’Éthique et le bonheur

L’Éthique et le bonheur

Le bonheur est d’une façon ou d’une autre, le stade ultime et immobile auquel nous cherchons tous à arriver pendant notre existence en tant qu’être Humain. Toutefois, cette aspiration est confrontée à un chemin difficile d’accès, dû à une confrontation dichotomique et difficilement insurmontable, entre la société et la disposition psychique de chacun.

Mais qu’est-ce que c’est ce bonheur que nous cherchons tous ?

Si l’on prend le mot bonheur et on le sépare de façon arbitraire en deux mots différents, celui deviendrait, bonne heure. Il se trouve alors, que le bonheur que nous cherchons tous, est lié au temps, et ne pas seulement au temps en tant que tel, mais à un temps qui serait « bon ».A ce sujet, Jankélévitch nous a faciliter cette recherche, puisqu’il a consacré une partie de sa vie à étudier l’instant et le charme du temps, plus que le temps en lui-même. Autrement dit, il a essayé de trouver une définition de ce qui est « la bonne heure ».

Jankélévitch nous dit à ce propos, que vivre dans l’instant (« la bonne heure »), n’est pas l’attendre passivement, mais de prendre notre liberté et trouver le courage pour aller à son encontre et saisir les occasions qui se présentent. Ainsi, nous saurons profiter de ce qui se nous présente dans l’immédiat, car après il sera trop tard.

Alors le bonheur serait une question de courage, qui nait dans la disposition psychique de chacun. C’est le rôle de chacun de donner une pondération plus importante au présent et au saisi des ocrassions qui se présentent.

Cependant, nous habitons dans la polis, nous vivons en société, nous sommes tous des Hommes politiques, ce qui veut dire, que nos actions ont une répercussion sur les autres personnes de notre environnement. Et profiter de toutes les occasions sans réfléchir aux conséquences sur les autres, fait que nous agissons tous, comme entrave dans la recherche du bonheur d’autrui.

L’analogie de porcs épics de Schopenhauer peut être une personnification claire de cette difficulté à laquelle nous sommes tous confrontés. Le dilemme raconte l’histoire d’un troupeau de porc-épic dans une journée d’hiver, ils voudraient bien s’approcher les uns aux autres pour partager leurs chaleurs. Cependant, s’ils s’approchent trop, ils vont se blesser avec leurs piquants, et s’ils s’éloignent trop, ils vont mourir de froid. Ce dilemme est utilisé par Schopenhauer pour faire une comparaison entre les relations humaines. D’une part, nous avons besoin d’autrui pour satisfaire certains de nos besoins, et d’autre part, nous avons besoin de notre liberté pour construire notre propre caractère.

Alors, seulement à condition de s’exclure complètement de la société et vivre une vie intérieur profonde, où l’on saisi toutes

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